Par Julien Picalausa.
Vivaldi intègre la liste de blocage issue du radar anti-traqueur de DuckDuckGo. Voyons l’impact qu’elle aura sur votre navigation.
Depuis que nous avons lancé le navigateur Vivaldi, nous nous sommes fait les avocats de la protection de la vie privée, en faisant campagne contre le pistage et la collecte massive de données.
Aussi depuis la création de Vivaldi, le nombre de traqueurs Web a explosé et il y en a aujourd’hui des milliards.
Dans la suite logique de notre opposition au pistage et la collecte de données, l’ampleur même du problème nous a obligé à créer une solution concrète pour protéger les utilisateurs de Vivaldi.
Il nous a fallu plusieurs mois de développement, mais je suis très heureux d’annoncer que Vivaldi dispose désormais d’un bloqueur de traqueurs intégré qui vous empêchera d’être espionnés sur un Web truffé d’omniprésents traqueurs.
DuckDuckGo et Vivaldi : Des efforts en commun
La façon dont Vivaldi bloque les traqueurs consiste à s’appuyer sur une liste d’URLs et à rejeter les requêtes vers ces URLs avant même qu’elles ne soient envoyées.
En ce qui concerne le choix des listes, nous sommes fiers de nous associer à DuckDuckGo et d’intégrer la liste de blocage alimentée par le radar anti-traqueurs de DuckDuckGo. Il s’agit de la même liste que celle utilisée dans l’extension DuckDuckGo Privacy Essentials et dans l’application mobile Privacy Browser. Elle permet de bloquer la plupart des traqueurs connus.
Le radar anti-traqueurs parcourt en permanence le Web à la recherche d’éléments de pistage sur les principaux sites Web afin que vous puissiez naviguer tranquillement sans être espionnés à l’insu de votre plein gré.
Cette approche qui consiste à bloquer les connexions aux traqueurs va bien au-delà de ce que font de nombreux navigateurs importants : elle consiste simplement à empêcher les traqueurs d’installer des cookies et à limiter leur accès aux ressources du navigateur après s’être connectés à ces derniers. La connexion elle-même vous laisse vulnérable à de nombreux types de suivi (par exemple, en exposant votre adresse IP et en enregistrant votre historique de navigation dans le processus), et devrait être bloquée d’emblée pour une meilleure protection.
Daniel Davis, responsable de la communication chez DuckDuckGo, explique très bien ce principe :
Plutôt qu’être une simple liste de blocage, le radar anti-traqueurs de DuckDuckGo est en fait un ensemble de données qui peut être utilisé pour compiler de puissantes listes de blocage, comme celle utilisée dans cette nouvelle version de Vivaldi, ainsi que pour constituer une base pour la recherche de traqueurs, afin de découvrir de nouvelles techniques et d’améliorer grandement leur compréhension. L’ensemble de ces données est continuellement mis à jour en parcourant les principaux sites Web à la recherche de divers facteurs, tels que l’utilisation de ressources dans un contexte tiers, la manière dont sont gérés les cookies, l’utilisation des API des navigateurs et la probabilité que ces API soient utilisées pour identifier les utilisateurs (empreintes digitales). Nous mettons à disposition l’ensemble des données du radar anti-tracking et le code qui les génère, et nous sommes ravis que Vivaldi utilise cette technologie pour offrir une protection efficace à ses utilisateurs.
La technologie utilisée pour cette fonctionnalité
Dans sa conception générale, le bloqueur de traqueurs est similaire à de nombreux autres bloqueurs de contenus. Il est doté d’un moteur de blocage qui gère les différentes parties du processus utilisé pour déterminer ce qui doit être bloqué ou non.
Tout d’abord, il récupère le contenu à partir de diverses sources, généralement sur le réseau. Chaque fichier est ensuite analysé et transformé en une liste interne de règles qui décrivent chacune ce qui doit ou ne doit pas être bloqué. Le moteur s’assure également d’obtenir une nouvelle version de la source lorsque sa date d’expiration est atteinte. À partir de là, les règles obtenues pour chaque source sont indexées, ce qui permet de trouver rapidement des règles pertinentes. Enfin, lorsqu’une URL est demandée, nous utilisons cette pertinence des règles pour déterminer si elle doit être autorisée ou rejetée.
Lorsqu’il s’est agi de décider quel type de sources devait être pris en charge, j’ai suivi notre philosophie habituelle qui consiste à offrir le choix. Bien que la liste de blocage alimentée par le radar de DuckDuckGo fonctionne parfaitement, de nombreuses personnes font déjà confiance à l’une ou l’autre liste écrite dans le format “EasyList”, et j’ai également inclus cette option.
Le développement du bloqueur de traqueur va se poursuivre et j’espère améliorer la prise en charge des formats sources actuels et peut-être ajouter la prise en charge d’autres types de sources, comme les listes d’hôtes. Un point important dans les futures évolutions est la mise en œuvre du support pour le blocage du WebRTC, qui nécessite un travail dédié.
Enfin, comme le bloqueur de traqueurs devait fonctionner à la fois sur les versions de Vivaldi pour ordinateurs et sur la version mobile pour Android, il a été implémenté en C++. De ce fait, ce développement fera partie du code source que nous publierons et que vous pourrez auditer afin de vérifier qu’elle protège votre vie privée de la manière dont nous le prétendons.
Un avenir sans traqueurs ?
Vous pouvez en savoir plus sur le fonctionnement du bloqueur de traqueurs de Vivaldi en consultant nos pages d’aide.
Une chose que vous remarquerez peut-être est qu’il bloque certaines publicités, plus précisément les annonces qui procèdent à certains pistages. C’est inévitable car elles utilisent en fait la même technologie.
J’espère que cette nouvelle fonctionnalité vous servira bien et vous aidera à naviguer avec plus de confort et de confidentialité. Nous continuerons à améliorer cette fonction au fil du temps et ajouterons dans le futur d’autres mesures de protection de la vie privée.
Comme toujours, nous attendons vos commentaires avec impatience.
Et bien sûr, nous continuons à militer pour une solution à long terme pour tenter de résoudre le problème du pistage et de la collecte des données.
Bonjour, en dépit du blocage de trackeurs [j’ai sélectionné, dans les Préférences, “Bloquer trackeurs et publicités”], je vois apparaître de manière récurrente sur le navigateur une fenêtre qui a pour adresse : https://dqf2pxqwhl0yp.cloudfront.net/xxxmacch72xx88/?phone=09-70-18-33-56&uclick=g6twhoa6&uclickhash=g6twhoa6-g6twhoa6-xsbl-0-bzdz-g5vr-g5wj-b15753
Il s’agit d’un faux message provenant prétendument d’Apple affirmant que mon système MacOs X serait bloqué, ce qui est faux. La page m’invite à contacter un numéro téléphonique, ce qui est évidemment un piège. Comment m’en débarrasser [j’ai mis à jour Vivaldi à la dernière version] ?
Pour la petite histoire, ces messages sont apparus le jour même où la version d’essai du logiciel Total AV que j’avais téléchargée a pris fin. Curieux hasard. J’avais également essayé la version d’essai de MacKeeper. Le faux message ci-dessus n’était jamais apparu avant l’installation sur mon ordinateur de ces deux applications.
J’en profite pour vous dire que je suis très satisfait, hormis ce point, par l’usage de Vivaldi. Merci par avance pour votre réponse. Patrick
Toujours pas de réponse ?