En quoi le navigateur Vivaldi est-il différent de Google Chrome ?

Tout comme Google Chrome, le navigateur Vivaldi est développé à partir du code Open-Source Chromium. Quelles sont donc les différences entre Vivaldi et Chrome ?


Vous venez de télécharger le navigateur Vivaldi et vous êtes sur le point de le mettre en service. Quelles sont donc les différences entre Vivaldi et Chrome ? Après tout, c’est encore un navigateur basé sur Chrome.

De nombreux autres navigateurs sont basés sur le code de Chromium, notamment Opera, Brave et Microsoft Edge. Comme Chromium, le projet maintenu par Google, est un logiciel libre, n’importe qui peut développer un navigateur basé sur ce code. Mais cela permet bien de faire autre chose qu’un n-ième clone de Chrome, n’est-ce pas ?

OUI ! Et c’est ce que nous allons découvrir.

Un navigateur en trois parties

On nous pose souvent des questions sur la relation entre Vivaldi et Google Chrome. Voici ce que nous vous répondons généralement.

Le code d’un navigateur peut être divisé en trois parties.

La première partie, le cœur du navigateur, s’occupe du rendu des pages web. C’est le code de ce moteur que nous partageons avec Chrome et tous les autres navigateurs basés sur le projet Open-Source Chromium.

La seconde partie est constituée de l’interface utilisateur ; c’est ce que vous voyez autour de la page Web et avec laquelle vous interagissez le plus. C’est là que Vivaldi se distingue.

La troisième partie contrôle les services externes tels que la synchronisation entre les appareils. Dans Vivaldi, cette partie est totalement sécurisée et indépendante de Google et Chrome.

C’est donc de cela que Vivaldi est fait : un moteur performant et moderne, une interface utilisateur fondamentalement innovante et un échange de données sécurisé et indépendant.

Ce qu’il y a sous le capot

Que pensez-vous du fait que Vivaldi dispose du même moteur que Google Chrome ?

Il existe plusieurs grands moteurs pour navigateurs Web.

Si vous regardez dans le projet Chromium, vous trouverez un moteur de navigation appelé Blink. En 2013, Blink a été dérivé de WebKit, le moteur de navigation d’Apple.

Apple, de son côté, utilise toujours une version de WebKit dans le navigateur Safari.

WebKit était déjà une ramification d’un autre programme open-source du début des années 2000 : Les bibliothèques KHTML et KJS issus de la communauté open-source KDE.

Il existe également le moteur Gecko utilisé principalement dans les navigateurs de Mozilla, mis à jour sous le nom de Quantum, un moteur web de nouvelle génération pour les utilisateurs de Firefox.

Si vous regardez de plus près, vous remarquerez que, depuis 20 ans, personne n’a créé un nouveau moteur à partir de zéro. Il y a une raison à cela. Le moteur de rendu est la partie la plus complexe du navigateur. Développer un nouveau moteur à partir de zéro prendrait beaucoup trop de temps et nécessiterait des ressources importantes.

C’est en grande partie pour cette raison que nous n’avons pas choisi cette voie. Comme pour les autres navigateurs, nous avons dû nous tourner vers un moteur qui existait déjà.

À l’époque, nous avons constaté que le moteur Chromium était sûr, fiable, performant, très utilisé et c’était important pour nous. De plus, Chromium était en train de devenir un genre de standard de fait, ce qui signifie que si nous voulions que tous les sites web s’affichent parfaitement, nous devions utiliser Chromium.

D’autres morceaux de code étaient, soit indisponibles, soit en cours de réécriture ou transition importante (c’était le cas de Gecko).

Interface utilisateur : Ce qui fait l’originalité de Vivaldi

Les seules similitudes avec Chrome (et les autres navigateurs basés sur Chromium), c’est que nous nous nous basons bien sur le moteur Chromium pour assurer l’affichage correct des pages dans Vivaldi.

Au lieu d’utiliser l’interface utilisateur banale de Chromium, nous nous sommes concentrés sur la création de notre propre interface utilisateur, très personnalisable et basée sur les technologies du web.

C’est le code de Vivaldi et non le code de Chromium qui permet de personnaliser finement l’interface du navigateur de manière à satisfaire nos utilisateurs les plus exigeants.

L’interface utilisateur de Vivaldi, la partie avec laquelle vous interagissez le plus, est ce qui nous distingue principalement des autres navigateurs.

Pour certains, Vivaldi est la première application qu’ils installent sur un nouvel ordinateur. Ou la deuxième.

Le navigateur web est un logiciel majeur sur n’importe quel appareil, mais chacun d’entre nous l’utilise d’une manière qui lui est propre. Ce qui plaît à nos utilisateurs, c’est que nous concevons notre logiciel en fonction de ce qu’ils nous demandent.

Vivaldi a été lancé en 2015 précisément pour compenser le manque de personnalisation et la perte de fonctionnalités des autres navigateurs. Depuis le premier jour, nous nous sommes concentrés sur la création de notre propre interface utilisateur, hautement personnalisable, et dotée de fonctionnalités pratiques, voire inédites.

Il y a une foule de choses que vous ne pouvez pas faire dans Chrome mais que vous pouvez faire dans Vivaldi.

Voici 12 choses pour vous aider à comparer.

Les possibilités de personnalisation de Vivaldi sont infinies et même les utilisateurs de longue date découvrent des options qu’ils n’ont jamais explorées auparavant.

Aucun traçage dans Vivaldi

La dernière partie de notre code contrôle les services externes tels que la synchronisation entre les appareils.

Bien que nous utilisions le moteur Chromium, lorsque vous synchronisez des données entre différentes installations de Vivaldi, rien n’est divulgué à Google.

Comment faisons-nous cela ?

Il y a quelques années, nous avons conçu notre propre système de synchronisation juste pour éviter ce scénario.

Notre système de synchronisation n’utilise pas les serveurs de Google, point final. Les modifications que nous avons apportées au moteur Chromium le rendent volontairement incompatible avec la synchronisation de Chrome. Avec Vivaldi, vos données de synchronisation ne sont pas seulement à l’abri de Google, elles sont protégées par un chiffrement de bout en bout et hébergées sur nos propres serveurs, en Islande.

De plus, contrairement à Google, nous ne sommes pas une régie de publicité. Notre modèle commercial ne consiste pas à collecter les données des utilisateurs et à les monétiser.

Les sites que vous visitez, ce que vous saisissez dans votre navigateur, vos téléchargements : nous n’avons aucun intérêt et aucun accès à ces données. Elles sont soit stockées localement sur votre machine, soit chiffrées et synchronisées.

Contrairement à Chrome (et à la plupart des autres navigateurs), nous ne surveillons pas les parties du navigateur que vous utilisez, nous n’observons pas vos actions pendant que vous naviguez, et nous ne créons pas de profils de données sur votre comportement de navigation.

Nous désactivons beaucoup de choses dans le code de Chromium pour garder toutes vos données privées.

Là où Chrome construit d’énormes profils de données sur tout ce que vous faites pour garder une trace des sites que vous visitez (pour qu’ils puissent dire « 50% des utilisateurs naviguent sur ce site »), nous désactivons les informations de surveillance des activités. Là où Chrome garde une trace de chaque problème rencontré par le navigateur (afin de pouvoir dire « ce blocage de 5 secondes est rencontré par 3 % des utilisateurs »), nous désactivons l’envoi d’informations de débogage.

Nous apprécions cependant vos retours d’expériences avec Vivaldi, c’est pourquoi nous vous invitons à choisir de partager vos critiques, vos besoins d’amélioration ou demandes de fonctionnalités sur nos forums ou dans les questionnaires que nous vous proposons parfois. Nous vous écoutons et prenons en compte vos besoins, au lieu de vous considérer comme de banales parts de marché.

Vivaldi intègre, comme la plupart des autres navigateurs, l’API de navigation sécurisée (Safe Browsing) de Google, qui compare les sites que vous visitez à une liste principale de sites soupçonnés d’être des sites de phishing et de contenir des logiciels malveillants. Cette fonction peut être désactivée dans les réglages de confidentialité (Réglages → Vie privée) ; notez simplement que vous le faites à vos propres risques. Pour en savoir plus, cliquez ici.


Nous espérons que vous êtes désormais impatients de profiter de toutes les options de personnalisation et des nombreuses fonctionnalités intégrées dans Vivaldi.
Bonne navigation !

L’équipe Vivaldi